25-^-- 23 "S-@
Mrao d'Epinay, par-devant notaire, une donation de treize mille livres de rente et pension via­gère (i).
La cause principale des prodigalités de M. d'E­pinay était, on l'a deviné sans doute, une femme, Mile Geneviève-Claude Rainteau, dite Verrière, appelée plus tard, à l'époque de son opulence, "\
fête de la Chevrette. Dès le samedi soir, Ies marchands fo­rains s'étaient établis dans l'avenue, sous de grandes toiles tendues d'arbre en arbre. Le matin, les habitants des en­virons s'y étaient rassemblés; on-entendait des violons. L'après-midi on jouait, on buvait, on chantait, on dansait; c'était une foule mêlée de jeunes paysannes proprement accoutrées et de grandes dames de la ville avec du rouge et des mouches, la canne de roseau, le chapeau de paille sur la tête et l'écuyer sous le bras. » La Chevrette avait une chapelle particulière où le service divin était habituelle­ment célébré par M. Le Jollivet, curé de Deuil..Diderot a parlé en ces termes de cet ecclésiastique, commensal habi-. tuel du château : i Pour notre pasteur, c'est un des meil­leurs esprits qu'il y ait bien loin; il n'y a pas d'homme dont les passions se peignent plus vivement sur son visage ; c'est peut-être le seul qui ait le nez expressif : il loue du nez, il blâmé du nez, il décide du nez, il prophétise du nez! Grimm dit que celui qui entend le nez du curé a lu un grand traité de morale. ». (Lettres à Mademoiselle Vol­land, I, 112, 128, 131.) L'Ermitage, qu'habita Jean-Jacques .Rousseau, était l'une des dépendances de la Chevrette.
(1) Archives nationales, Y, 371. Voir, à l'Appendice, Ie document coté L'                                     , .